En Suisse, ces zones appelées alluviales abritent presque 50% des espèces végétales du pays, alors qu’elles n’occupent que 0.5% du territoire. En 1992, consciente de ce capital écologique hors du commun, la Confédération a édicté une ordonnance pour assurer leur protection, alors que près de 90% d’entre elles avaient déjà été détruites. En tout, 282 zones alluviales ont été classées d’importance nationale, dont celle-ci.
Un tel milieu ne peut se développer que lorsque les cours d’eau s’écoulent librement, ce qui a été le cas pendant plusieurs millénaires. L’homme respectait la puissance parfois destructrice des rivières et toutes les habitations étaient construites à l’écart des zones inondables. Depuis 150 ans pourtant, avec l’avènement de la société moderne, l’homme a décidé de changer cela et de dompter l’eau, son amie éternelle.
Afin de gagner de la place pour étendre les agglomérations et limiter les crues, de nombreux cours d’eau ont été endigués, remblayés ou canalisés. Les inondations désastreuses des dernières années nous rappellent pourtant que la nature reprend toujours le dessus et que la domestication à outrance des cours d’eau ne représente pas une solution durable. C’est pourquoi la réhabilitation des cours d’eau endigués est importante tant au niveau de la protection contre les crues que du point de vue écologique.
Aune blanchâtre, aune glutineux, chêne pédoncule, frêne commun, impatience glanduleuse, massette à larges feuilles, pétasite blanc, peuplier noir, saule blanc et saule pourpre.
Chevaine, crapaud commun, grenouille rousse, harle bièvre, héron cendré , martin pêcheur, rainette verte, sonneur à ventre jaune, triton alpestre et triton palmé.