«Si les abeilles devaient disparaître, l’humanité n’aurait plus que quatre années à vivre!» Ces propos lourds de menace, prêtés à Albert Einstein, illustrent parfaitement le rôle que jouent ces insectes dans l’équilibre du monde vivant. Indispensables aux végétaux, qu’elles aident à se multiplier par leur action pollinisatrice, les abeilles ont traversé les âges. Les spécimens fossilisés qui ont été retrouvés, vieux de 40 millions d’années, sont apparemment proches des espèces actuelles.
L’abeille fascine l’homme depuis toujours. Non seulement en raison du miel qu’elle produit, mais aussi parce qu’elle vit en société organisée, comme lui. Les actions d’une abeille ne s’expliquent que par la logique de la colonie. Le rôle de chacune est déterminé par son âge, la saison et l’environnement végétal. Affirmer son individualité au sein du groupe est un comportement inexistant chez cet insecte social.
Toute seule, une abeille n’est rien. Elle ne vit que par, et pour, le groupe auquel elle appartient. Ainsi, si l’on veut réellement comprendre ces insectes, il est préférable de considérer chaque colonie (chaque ruche) comme un être vivant global, un organisme dont les abeilles ne sont que les organes.