Si le Doubs franco-suisse, ses gorges et ses côtes forment aujourd’hui un site quasiment vierge qui abrite les amours du lynx, du faucon pèlerin et de l’emblématique truite zébrée, il porte aussi l’empreinte d’une activité humaine passée. Grâce à l’énergie hydraulique de la rivière, la vallée a été le berceau du développement économique de la région jusqu’à ce que la fée électricité déplace les industries vers les plateaux au début du XXe siècle. Un chapelet de ruines de moulins, verreries, horlogeries et autres tanneries s’égrène ainsi au fil des rives.
Frontière franco-suisse, longtemps théâtre d’activités de contrebande, puis limite entre l’enfer nazi et le monde libre, le Doubs forme aujourd’hui un pont entre les deux pays. Ces peuples riverains, dont la rivière a forgé la culture et la mentalité depuis des générations, sont unis par une communauté de destin.
Les habitants et les autorités de la région, conscients de ce patrimoine commun unique, ont développé le projet d’un Parc naturel régional du Doubs transfrontalier. Il pose les bases d’un développement régional durable qui allie activités humaines et protection des paysages et des ressources naturelles.
Inspirés par sa beauté, tant Victor Hugo que Bernard Clavel ont écrit des lignes enflammées sur le Doubs. De même, «La Carte aux trésors» a promené ses caméras télévisuelles sur ce grand canyon encaissé à la richesse et à la diversité à la fois saisissantes et insaisissables. Cette randonnée va vous imprégner, à votre tour et à votre manière, de la magie de la «rivière enchanteresse».